mercredi 5 décembre 2012

Les bisous de cils.


 Tout est pas mal salé aujourd'hui, sur les joues il y a des résidus, sur mon cou aussi. Ca tire. Il y en a un peu sur le sol pour pas qu'on glisse. Puis sur ma tartine par dessus le beurre. J'aimerai bien que tout ça soit un poil plus doux. La vie est pourtant aussi sèche que ton nez. J'ai pourtant encore les poumons qui fonctionnent donc je n'ai plus qu'à lécher les gouttes salées sur mes lèvres et plonger un bon coup. La remontée est toujours un peu longue autant y aller maintenant.

mercredi 26 septembre 2012

Des grains




La vie c'est sacrément flippant des fois. Je me dis de plus en plus que devenir adulte c'est accepter de ne pas savoir où on va finir. Quand fait le chemin se fait petit à petit et qu'il faut trouver la patience.
La patience de ne pas avoir finit vite et tout de suite. La patience de patiner dans la crème. Le luxe et la chance de se dire « hey j'essaierai bien de faire ça un moment. » Pourtant je ne vous mentirai pas... nombreux sont les matins où en ouvrant les yeux, je voudrai poser mes pieds sur un sol pas trop froid et que dans mes chaussures, il y ait des grains de sable. J'aimerai vraiment que lorsque je lève la tête il y ait du bleu à perte de vue. Ca je crois, ça me ferai vraiment vraiment plaisir.

image *

mardi 25 septembre 2012

Caffe latte.



Autant dire que oui tout à bien recommencé. Mes journées sont un peu mélangées. Souvent le matin mes coudes sur une table en bois entourée d'autres meufs lunettes sur le nez, chignons bien haut, elles portent des gros pulls et ont le regard rêveur, du rouge sur les ongles. Le prof nous racontent milles histoires et nous montrent pleins d'images.
J'ai des images pleins les yeux et des dates pleins le cerveau.
Je ne sais pas encore très bien ou tout ça va. Ca me rempli quand même mes jours, me donne un rythme, comme en musique.
L'ordinateur plus que présent, pour faire des projets, pour geeker, pour faire partie de mon amoureux, pour avancer avec lui aussi. Je me fais des cours quotidiens de freeride et de freestyle. L'envie d'aller me coucher dans la neige revient doucement. Je n'avais pas demandé ça et pourtant c'est là ...des skis et un tableau de Boticelli. J'entretiens ma polyvalence. Je finirai sûrement par écrire pour un magazine de ride.
Haha
Je suis fatiguée mais c'est une fatigue un peu trop cervicale à mon goût. J'aimerai bien aller un peu à la montagne histoire de prendre un peu l'air de respirer mieux du suer un peu. Le porte-monnaie veut pas encore m'amener à la mer.
Donc bossons.

lundi 25 juin 2012

Pigeon voyageur.



Bonjour les cocos,
J'ai une petite nouvelle, une petite nouveauté, pour mes petits suisses adorés. Comme une débutante, je tâte le terrain gentiment, je me fais plaisir et en ce moment c'est genre.. fondamental.

C'EST ICI.

Maintenant je me suis habituée à ne pas voir le bout de mon nez. Je connais le chemin mieux que personne. Je vous dirai pas que j'adore ça, mais ça fonctionne. Les yeux bandés j'avance et un jour, peut-être, la folie d'avoir le cran d'enlever le bandeau me rendra ma lumière.
Je n'ai que trop besoin de mes loupiotes, ma bande de potes.

jeudi 31 mai 2012

Juste.


Même si des fois, ça m'arrive encore de me réveiller la tête dans le sac parce que j'ai rêvé de toi, même si tout y était les odeurs, la chaleur, les cheveux paille, comme un vrai flash back, même si. Il me faut juste un peu plus de temps pour émerger, une musique un peu plus forte, la main sur le bouton des basses de l'ampli. Il me faut juste une tartine un peu plus sucrée ou un croissant un peu plus moelleux. Il me faut juste une douche un peu plus chaude. Il me faut juste du rouge à lèvre un peu plus rouge. Il me faudrait peut-être même un peu de shit pour relaxer les nerfs un peu tendus. Mais bon ça c'est une bien trop vieille histoire. Non tout ça pour dire qu'il me faut juste un peu plus. pas grand chose.
Les choses passent, les choses se passent, et je ne fais que passer.
Souvent perchées sur nos vélos on trace. On a nos sacs à dos bien-sûr. Oui ces temps, il y a de plus en plus de jeunes goélands, le regard intelligent et rebelle qui portent une petite carapace sur les épaules. On vadrouille. Le monde on le voit immense et tout petit en même temps, baroudeurs d'aujourd'hui entre deux dodos, bon son et bière grenadine.

et j'aime les chansons de plage avec pleins de surfers même que * .

dimanche 13 mai 2012

Le sirop dans mon verre



Il y a un petit palmier orange dans mon verre et je joue avec. La terrasse est pas mal, les gens autour ne font pas trop de bruit. je suis toujours mieux dehors ces temps. Le nombre de fois où je me suis retrouvée devant la porte d'entrée avec la seule envie de faire demi-tour est incalculable. Pour aller où, no idea, mais à l'air libre. J'ai le palmier entre les dents maintenant. Le soleil tape un max, du coup j'ai sorti les lunettes de soleil sooo estival. Mais j'aime quand ça tape, ça m'abrutis le cerveau, c'est parfait. Donc on tient. J'ai l'impression qu'on fait tout le temps ça, tenir. Bientôt, il y aura une joyeuse troupe autour de la table, y'aura d'autres palmiers, des bleus et des roses aussi. patience. serre les dents. respire. Et pis un jour, j'aurai même un amoureux ouais et on partira dans sa bagnole ou en train (le train c'est bien aussi) faire le tour d'un pays. Un pays cool où la lumière est plus jaune. genre doré.
ouais serre les dents.

lundi 16 avril 2012

Touche du bois.


La table est en bois. Ils me touchent. Ils me touchent parce qu'ils ont des gueules d'enfants vieux. Leurs regards s'échappent. Ils sont tous là, mais pas vraiment en même temps, blousons en jean, bombers ou vieilles parkas, quelques uns avec des casquettes, mèches rebelles. Ils semblent se coller les uns aux autres comme à des bouts de bois au milieu de l'eau. Ils brillent tous un peu entre le rire, les larmes et l'effet du bédo crépitant, du carton mouillé entre les lèvres. Ils m'étonnent par l'unique façon qu'ils ont tous de parler des choses qu'ils aiment, comme on s'accroche avec toute la sincérité, l'humilité et la précaution de l'enfance qui grandit. L'espoir et la désillusion au même moment, en même temps.
Faites que la vie ne les abîme pas trop, faites qu'ils restent un peu de ces grands gars, de leurs muscles naissant et de leurs têtes d'enfants. Ca a déjà changé. Il n'y a plus de bruit. Ils ne restent que des fonds de bières, les chaises en désordre. Ils sont repartis continuer leur nuit au milieu des concerts, des bancs verts et des vieux canap'.

samedi 14 avril 2012

Des bouts de.


Il y a un ami à mon père qui est malade.

L'année passée, mon père a du dire aurevoir à son meilleur ami, son pote des quatre cents coups, des quatre cents blagues, des quatre cents vitesses, des quatre cents pétards, des quatre cents déchirages de gueule, des quatre cents coups de vieux, des quatre cents j'ai trouvé l'amour le vrai, des quatre cents on a vieilli, des quatre cents je t'aime.


Souvent il porte des affaires à lui. Pour avoir avoir toujours un bout de lui avec lui.

Rester du côté des vivants.



mercredi 28 mars 2012

J'ai aimé une fleur











C'était un dimanche soir, lors de sa quotidienne petite session de guitare Enzo a bien voulu que je l'embête un peu. Et dans la cuisine, papa nous faisait des pates sauce carbonara, histoire de bien attaquer la semaine. ♡

lundi 26 mars 2012

Décalage.


Mais the sun is back. Les lunettes de soleil sur le pif, bord de l'eau, vélolove. Le bout du tunnel pour tous et everyone. Tout va aller super vite. On va se retrouver gesticulant dans la flotte, les mèches de cheveux collées sur les yeux. J'aime mes soirées. J'aime mes week-end qui me font dormir tout mon lundi. J'aime mes fringues et la farine dessus partout et surtout j'aime mes ballerines. Elles sont sorties de la boîte en carton avec un Hey Giu! que trop kiffant. La musique est là. Le souffle passe mieux.

lundi 30 janvier 2012

Ketchup song

Assise devant mon burger et mes frites, je regarde par la vitre les gens passer. Mes journées sont comme vides de sens, comme une sorte de néant intergalactique. Je suis juste au bord de la route. J'ai décidé d'arrêter. Comme quand vous cliquez sur le bouton rouge de la télécommande et que pendant un instant il n'y a que vous et le canapé. J'ai la vie droit devant et tout à réinventer. Donc, je suis là, j'ai une touffe sur le crâne et pas vraiment les formes de J'Lo. J'ai mes atouts, mais je fais pas des ravages. Aujourd'hui je suis plutôt en mode pause après l'orage. J'ai une nouvelle histoire à écrire, c'est genre l'éclate... mais je ne sais pas comment la commencer. ❉

Et puis la belle fleur, la jolie Fiorella est partie trop jeune. Respectons sa mémoire, paix à son âme et une pensée pour elle à chaque fois que notre chemin se fait un peu tortueux, qu'elle nous donne la force d'être meilleurs et qu'elle nous pousse à avancer.

vendredi 13 janvier 2012

Maintenir.



Dimanche soir. La course aux petits cadeaux de Noël a commencé hier. Aujourd'hui c'était avec Enzo au milieu du marché de Carouge. Je me rappelle encore lorsque, les pieds dans nos baskets à scratch, on courrait s'acheter des bonbons au tabac du coin. On avait le droit parce que c'était pas loin du bar QG des parents. On y buvait des sirops, les jours de chances des icetea pèche. On griffonnait sur les sets de table en papier pendant que les grandes personnes buvaient deux trois verres au rythme d'une musique d'ailleurs...de Cuba ou du Cap vert peut-être, je ne sais plus. Ouais. Carouge ça me rappelle ça, les bonbons et les pailles dans nos verres.
Aujourd'hui je regarde mon petit frère. Il a les yeux fatigués, et puis un gros blouson. Je me dis qu'il est vraiment en train de devenir un homme, il sait des tas de choses que j'ignore, il est allé dans pleins d'endroits où je n'ai jamais mis les pieds. Il m'échappe. Je regarde la métamorphose fascinée et impuissante. Les jours passent. J'ai enfin pris une décision. Je n'ai plus peur. En tout cas pas ce soir.